J’aime beaucoup la photographie. Il y a quelques années, je m’y adonnais avec beaucoup plus de sérieux qu’aujourd’hui. J’ai ainsi eu le plaisir de faire quelques jolies expositions.

Notamment, une exposition appelée « abstractions maritimes » dans laquelle je proposais des macros de coques de bateaux. Le sujet est plutôt rabattu, mais je souhaitais le traiter ; c’était même devenu une idée fixe. J’ai passé ainsi plusieurs mois à courir les zones de carénage et d’hivernage à la recherche de sujets intéressants. Je vous épargne la description des heures passées à attendre la bonne lumière (un bateau, ça ne se bouge pas comme ça ; il faut être patient et attendre que ce soit la lumière qui bouge…).

Le résultat a donné une série de plusieurs dizaines de photos à l’abstraction croissante accompagnées de ce petit texte que j’avais écrit pour introduire l’expo et que je vous livre aussi :

« En bord de mer, de singulières galeries d’art se font jour. La mer y expose sur les flancs des bateaux abandonnés à l’hivernage une oeuvre éphémère inaccessible aux regards des critiques.
Les concrétions et les oxydations marines se disputent aux à-plats de couleurs et tendent en commun vers une abstraction maritime.
Ce travail photographique s’efforce de témoigner de la puissance créatrice des forces océanes, avant que tout ne disparaisse sous l’action des ponceuses, les couches épaisses d’antifouling et les affres du temps qui n’a de cesse de passer. »

N’hésitez pas à cliquer sur les photos pour les voir en plus grand !