En Irlande :

Dia duit les amis ! Je reviens tout juste d’un voyage en famille en Irlande. Les strap makers ont droit aussi à quelques jours de vacances.

Bien sûr l’Irlande, ce n’était pas la première fois que j’y allais. Je dois avouer qu’il y a même un peu de sang irlandais qui coule dans mes veines. Mais à chaque fois, c’est la même chose. Ce sentiment de renaître à la vie.

Je pourrais bien sûr, vous parler des paysages fabuleux, des phoques qui s’ébrouent au bas des falaises, de Fungie le dauphin qui ne demande qu’à jouer avec ceux qui osent l’approcher. Je pourrais évoquer les soirées dans les pub, ces petits concerts qui réunissent les plus jeunes et les plus vieux dans le même élan joyeux. Je pourrais continuer sur des pages et des pages à décrire tant de belles choses.

Mais aujourd’hui, je vais faire plus court. Je vais simplement vous parler des irlandais qui viennent spontanément vers vous, qui prennent le temps, qui vous parlent sans arrières pensées, qui sont curieux de la personne que vous êtes. Ces visages empreints d’une si belle dignité, ces sourires d’enfants, ces mains rudes qui se tendent avec franchise et fraternité.

Quand je suis rentré en France, je suis allé acheter des fruits et des légumes chez le petit primeur de mon village. Je suis entré en souriant et en disant bonjour (peut-être un peu bruyamment ; je suis facilement bruyant, je le concède). Il ne m’a pas répondu, il ne m’a pas regardé, il a compté les sous que je lui ai donné, il n’a pas dit merci. Il y avait du monde. Il faut dire que c’est la pleine saison. Il n’y a pas de place pour un peu d’humanité par ici. Du coup, je me suis retrouvé sur le trottoir un peu triste avec mes melons et mes aubergines.

Il me semble qu’on a perdu beaucoup de choses dans notre si beau pays… sans trop s’en rendre compte…

Allez ce n’est pas si grave ; l’année prochaine, je retournerai certainement en Irlande et peut-être même qu’un jour, qui sait, je resterai là-bas…

… au pays des hommes qui se regardent et qui se parlent encore.