Ce que j’ai retenu de Nietzsche

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Ce que j’ai retenu de Nietzsche :

Allez je reprends le cours de mes hors sujet et aujourd’hui, j’avais envie de vous parler de Nietzsche (là, j’en vois certains qui se grattent la tête avec un regard un peu perdu…).

Bon autant vous rassurer tout de suite, je ne vais pas vous faire un cours magistral sur le sujet. Je n’en ai pas les compétences. Je ne suis pas un professeur et je n’ai pas fais d’études de philosophie. Pourtant et depuis longtemps, la philosophie m’aide à vivre. Aussi avais je envie aujourd’hui de partager avec vous certaines des lectures qui m’ont porté et qui continuent de me porter.
Nietzsche en fait partie. La lecture de ses livres m’a enseigné certaines choses que j’ai gardées au coeur. Bien sûr, l’exposé qui suit sera incomplet, peut-être aussi émaillé de contresens. Je vous le répète ; je suis autodidacte et je suis allé là où le vent m’a porté et celui-ci m’a conduit souvent sur les collines de Sils-Maria à la rencontre de Friedrich Nietzsche.

Un rappel rapide. Nietzsche est un philosophe allemand de la fin du XIXème siècle. On l’a surnommé le philosophe au marteau car il s’est efforcé de déconstruire la société morale, politique  et religieuse de son époque. Un truc qui la rendu tout de suite sympathique à l’adolescent un peu rebelle que j’ai pu être, il y a un millénaire de ça ! :-)…

Alors quelles sont les notions de ce grand philosophe qui m’ont marqué :

« le Nihilisme » : Une citation résumera ce concept mieux que tout : « Il n’y a rien hors de la réalité de la vie, ni au-dessus d’elle, ni en dessous, ni au ciel, ni en enfer, et tous les fameux idéaux de la politique, de la morale et de la religion ne sont que des idoles, des boursouflures métaphysiques, des fictions, qui ne visent à rien d’autre qu’à fuir la vie, avant de se retourner contre elle« .

Bon, je le concède, c’est un peu rude et limite désespéré. Rappelons au passage, que Nietzsche n’est pas une figure du bonheur (il a terminé sa vie totalement dément). Mais bon, même si, je pense (j’espère !) personnellement que le « ciel » n’est pas aussi désespérément vide, cette notion pousse quand même à l’action « ici et maintenant ». Pas la peine d’attendre une quelconque doctrine du salut hors de soi. Il va falloir se prendre en main tout seul, les gars ! Chic, il va y avoir de l’action ! Et puis avec tout ce qui se passe de nos jours autour des religions, ça remet certaines choses à leurs places. Vous ne pensez pas ?…

« la volonté de puissance » : Précisons-le tout de suite, il ne s’agit pas ici de volonté de domination (certains ont pu se tromper avec ce concept, se tromper même volontairement, suivez mon regard !…). Non, il s’agit du désir de mener une vie plus intense et plus élégante (Nietzsche appelait ça « le grand style »). L’Art devient ainsi un pilier de l’existence. On en finit avec les forces qui tirent vers le bas (la culpabilité, le remord, les peurs…) et on se dirige résolument vers l’insouciance et une vie qui a la légèreté et l’innocence d’un « danseur »… D’ailleurs, Nietzsche aimait danser et rire : « Et soit perdu pour nous le jour où même une fois nous ne dansâmes. Et soit fausse pour nous toute vérité où il n’y ait un seul éclat de rire » (rien que pour cette phrase, il faut lire « Ainsi parlait Zarathoustra » et aimer Nietzsche).

« l’Amor fati » : J’ai compris la notion d’Amor fati comme le fait de s’efforcer de vivre dans le présent (un peu comme le « ici et maintenant » du Bouddhisme) et fuir les lourdeurs du passé qui tirent en arrière et les promesses du futur qui sont par nature incertaines. « Ne rien vouloir d’autre que ce qui est« . On est alors dans une déculpabilisation totale et une présence intensifiée…

En conclusion, pour moi, la lecture de Nietzsche m’a ouvert les yeux sur le fait qu’il fallait oser être soi-même, être libre, entier, rire et danser jusqu’à l’épuisement (bon, autant l’avouer tout de suite, quand je danse, mes proches disent que je ressemble plus à l’ours Baloo quà  Baryshnikov, mais bon, je continue quand même !…). En tous cas, c’est ce que j’ai retenu de la lecture de Nietzsche ; c’est ce qui m’a guidé tout au long de ces années. Mais je dois reconnaître que j’ai eu aussi d’autres guides… Mais il se fait tard ; on en parlera plus tard, peut-être à l’occasion d’un prochain hors sujet… En attendant, je sens comme des fourmis dans mes jambes… que diriez vous si nous allions danser un petit peu ?…